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Histoire

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L'histoire de la gravure et les collections de l'Ecole Polytechnique. Claude Gondard Claude Gondard Claude Gondard Claude Gondard Claude Gondard Claude Gondard Claude Gondard Claude Gondard Claude Gondard Claude Gondard Isabelle Bruller Claude Gondard.

L'histoire de la gravure et les collections de l'Ecole Polytechnique

XXème siècle   1Comme pour les siècles précédents, je vais chercher à indiquer les grandes ten­dances et à mentionner les artistes les plus marquants, tout en étant bien conscient de la difficulté croissante de cet exercice à mesure que nous nous rapprochons de la période actuelle : le temps n’a pas encore « filtré » la production artistique de notre époque et trop de talents demeurent inconnus.

XXème siècle  

En outre, la profusion d’estampes et la multiplicité des tendances rendent plus complexe l’approche de cette ques­tion dans un espace nécessairement limité. 2Mais il est certain que la gravure a tenu une place importante dans la création ar­tistique du XXe siècle. Très internationale, cette discipline a, bien entendu, connu des périodes plus ou moins actives, mais notre pays et l’Allemagne y ont joué un rôle de premier plan. D’aucuns ont même parlé d’âge d’or de la gravure. C’est sû­rement vrai pour la quantité d’estampes produites pour la qualité, l’avenir rendra son verdict. XIXème siècle. 1L’apparition de la lithographie et du bois debout, au début du siècle, puis de la photographie, relégua la taille-douce au second plan : elle sombra dans l’acadé­misme et ne réapparut que vers 1850, servie par le génie de Méryon et ensuite par celui des peintres impressionnistes.

XIXème siècle

Il convient, cependant de citer Denon : la Bibliothèque de l’École possède, en effet, une trentaine d’eaux-fortes de cet artiste. 2La lithographie, par contre, inspira de remarquables réussites, à Goya, tout d’abord, puis aux peintres romantiques français et à Daumier. 3La gravure au bois debout connut un prodigieux développement, mais servit de moyen de reproduction et ne donna pas souvent naissance à des œuvres originales, à l’exception notoire des illustrations de Gustave Doré. 4Il convient de souligner ici le rôle prééminent que joua notre pays tout au long du XIXe siècle où des artistes de premier plan s’illustrèrent dans ces différents procédés. 8Sur le tard, Francisco Goya se mit à graver.

XVIIIème siècle   1Après le foisonnement de la production des siècles précédents, le XVIIIe siècle va nous paraître un peu terne dans le domaine de la gravure.

XVIIIème siècle  

Pourtant plusieurs pro­cédés vont apparaître alors, qui seront utilisés avec talent, mais rarement avec gé­nie. Peut-être existe-t-il une incompatibilité entre l’âpre difficulté des techniques de gravure et le caractère décoratif et mondain d’une bonne partie de la peinture de cette époque ? Il est d’ailleurs significatif de noter que des trois artistes cités au début de cet historique comme les trois plus grands graveurs, aucun ne soit ratta­ché au XVIIIe siècle. 2Plusieurs artistes se sont cependant distingués : 3Architecte cultivé, Jean-Baptiste Piranèse n’a jamais exercé son métier, mais il a mis son talent et son imagination au service d’une activité lucrative de création de mo­bilier - de cheminées, en particulier - et d’élément décoratifs qui ont été appréciés par toute l’Europe et notamment l’aristocratie britannique.

XVIIème siècle   1Durant ce siècle, deux pays vont dominer le monde de la gravure : les Pays-Bas et, dans une moindre part, la France. 2Il convient d’abord de mentionner le nom de Rubens, bien qu’il n’ait pas été gra­veur lui-même.

XVIIème siècle  

Il fit, en effet, activement travailler un important atelier de gravure destiné à assurer la diffusion de ses œuvres. 3Le plus célèbre artiste issu de ce groupe fut Anton Van Dyck qui a gravé une suite de portraits remarquables (Fig. 33). Il est étonnant que ce gentilhomme-peintre dont la peinture était si mondaine, ait gravé des portraits qui par leur vigueur font davantage penser à ceux de Franz Hals qu’à ceux qu’il a peint lui-même.

Fig. 33 : Portrait du peintre Judocus de Monper (eauforte) 157 x 247. XVIème siècle   1Né, lui aussi, dans une famille d’orfèvres, Albert Dürer manifesta, très jeune, un grand talent de dessinateur.

XVIème siècle  

Sa curiosité et son esprit d’observation lui permirent de devenir rapidement un artiste prodigieux qui a su prendre le meilleur de la culture italienne, sans renier celle de son pays, cette culture germanique si pro­fondément humaine et réaliste. Il en est résulté un œuvre qui domine de très loin toute la culture allemande et même européenne de ce XVIe siècle pourtant si riche et a porté à son sommet l’art de la taille-douce, peu de temps après son apparition (Fig. 19). Fig. 19 : La mélancolie (burin) 197 x 248 A. Dürer, 1514. 2L’œuvre gravée de Dürer est considérable : quatre cents œuvres connues dont une bonne centaine de tailles-douces, essentiellement des burins.

Fig. 20 et 21 : Femme dans un cercle et profil de femme (Bois) 190 x 245 et Homme avec un compas (bois) 185 x 220. A. 4Les canons de la beauté adoptés par les artistes allemands déconcertent (Fig. 23).